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Pêche Macron et Johnson s'expliquent en marge du G20

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu dimanche matin avec le Premier ministre britannique Boris Johnson en marge du G20 à Rome, pour la première fois depuis la crise des sous-marins australiens et dans un contexte de tension entre Paris et Londres, notamment sur la pêche.

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Les deux dirigeants se sont vus en tête-à-tête pendant près d'une demi-heure dans la Nuvola, le centre où se déroule le G20, au second jour du sommet. Contrairement aux autres bilatérales, aucun média n'a pu assister au début de la rencontre.

Selon Downing Street et l'Élysée, la discussion devait surtout porter sur le climat, alors que MM. Johnson et Macron participeront lundi à la COP26 qui s'ouvre dimanche à Glasgow (Écosse, Royaume-Uni).

Mais ils devaient aussi évoquer les sujets de friction liés au Brexit, en premier lieu le dossier épineux de la pêche.

La France reproche au Royaume-Uni d'accorder trop peu de licences post-Brexit à ses pêcheurs. Elle a promis, faute d'amélioration, d'interdire dès mardi aux navires de pêche britanniques de débarquer leur cargaison dans les ports français et de renforcer les contrôles douaniers de camions.

Loin de s'apaiser avant le G20, la tension est encore montée vendredi avec la menace de Londres de mettre en oeuvre des « contrôles rigoureux » sur les bateaux européens frayant dans ses eaux, si Paris met effectivement ses menaces à exécution.

Boris Johnson s'est plaint samedi auprès de la cheffe de l'exécutif européen Ursula von der Leyen des menaces « complètement injustifiées » de Paris, et a indiqué que Londres envisageait « activement » pour la première fois un outil de règlement des conflits prévu dans les accords post-Brexit avec l'UE.

Le président français a estimé dans une interview au Financial Times que la « crédibilité » du Royaume-Uni est en jeu.

Les relations franco-britanniques sont aussi affectées par l'annonce, mi-septembre, du pacte de sécurité AUKUS entre l'Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni en Indopacifique, qui a entraîné l'annulation par Canberra d'un très important contrat avec la France d'acquisition d'une douzaine de sous-marins, et, de ce fait, une vive colère de Paris.

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